S-EDA Page 28 : Une éthique pour l'Avenir (Conclusion)

     Notre éthique de l’Avenir économique et démocratique est donc une éthique basée sur les comportements humains. Comme disait Gandhi « change en toi ce que tu veux changer dans le monde » à laquelle je rajoute « se construire soi c’est construire le monde ». De ces comportements découlera la couleur de notre Avenir. Notre inscription dans une histoire dépend de ce que nous ferons. Pour la réussir nous devrons respecter une poignée de règles intangibles, les « conditions aux bords », nécessaires à toutes finalités communes et indispensables à l’équation de l’individuation réussie, c’est-à-dire la réunion des trois dimensions d’autonomie, de réalisation de soi et de reconnaissance par autrui. Cette individuation est la condition nécessaire à l’action altruiste car celle-ci est à même d’être accomplie lorsque l’individu est en accord avec lui-même. De là en découlera une société porteuse d’espoir et d’avenir, une société que les individus-citoyens se seront réappropriés puisqu’ils auront participé à sa fondation dans un esprit commun ensemble et non plus chacun dans leur coin. Cette appropriation sera d’autant plus saine qu’elle sera collective puisqu’elle deviendra la préoccupation de tous. Enfin, pour conclure cette éthique de l’Avenir, je laisse l’ultime parole à notre regretté Stéphane Hessel : « Il est grand temps que le souci d’éthique, de justice, d’équilibre durable devienne prévalent. Car les risques les plus graves nous menacent. Ils peuvent mettre un terme à l’aventure humaine sur une planète qu’elle peut rendre inhabitable pour l’homme ».

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