Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Economie Démocratique Active

EDA Page 2 - Introduction

Rédigé par Gebel de Gebhardt Stéphane Publié dans #EDA - Introduction

EDA Page 2 - Introduction

     Au néolithique la création de l’agriculture et de l’élevage a fait basculé le destin de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs en Homo oeconomicus de première génération. Au temps moderne l’arrivée du Capitalisme a fait basculer le destin d’une économie « servant » l’humanité en une économie l’asservissant. Etranglée par ce moyen d’échanges que l’on appelle l’argent l’économie qui devait, selon la définition originelle d’Aristote dans l’éthique à Nicomaque, établir l’harmonie et la justice entre les différentes classes de personnes et de familles qui constituent la Cité, n’est devenue qu’un instrument de pouvoir aux mains d’une minorité d’individus. Car c’est sans conteste l’argent qui permet de construire, de bâtir, d’édifier un monde pour tous même si ce moyen est contestable puisque non démocratique. 


     L’argent est le moyen d’échange universel, accessible à tous sous condition d’effectuer une activité, qu’elle soit légale ou non. Ceux qui ont accumulé une certaine somme peuvent, par son pouvoir, modeler la société à leur guise et faire la pluie et le beau temps sur beaucoup de vies humaines. Habitués à l’accumulation de ce moyen d’échange ces mêmes personnes créent l’emploi privé dans le but, contrairement à ce qu’on croit (de moins en moins heureusement), non pas d’aider les gens mais de réaliser du profit afin d’accumuler toujours plus et de devenir encore plus riche. Et c’est ainsi que le cercle infernal s’enclenche, le profit appelant le profit, le pouvoir appelant le pouvoir, la cupidité appelant l’avidité, l’avidité appelant à plus de profits. Et tous les moyens sont bons pour se gaver : compétitivité à outrance, animosité dans les affaires, dérégulation, délocalisation, évasion fiscale, licenciements abusifs ou boursiers, non-respect des droits de l’homme dans les pays du Sud, flux commerciaux opaques, les tenants des richesses ont transformé l’économie en une sorte de jungle ou de sorte de far West dont les colts tirent des salves de billets verts sur les pauvres paysans ou innombrables malchanceux du hasard de l’existence humaine.


    L’économie n’a plus de sens ou plutôt elle n’a qu’un sens : le profit. Son pouvoir est si grand que les représentants de toutes les démocraties ont pieds et poings liés par les décideurs économiques et les lois votées ne vont que rarement à l’encontre de leurs inaltérables soifs de cet artifice bancaire. S’opposer à leurs intérêts c’est être immédiatement être menacé de suppressions d’emplois et la hausse du chômage est éliminatoire aux prochaines élections politiques.


     Conscient de cette profonde injustice, conscient que les règles sont toutes faussées par les possesseurs du moyen d’échange, conscient que cet artifice sacrifie les peuples au lieu de les aider à se développer, j’ai décidé d’écrire cet essai pour proposer une solution qui vaut ce qu’elle vaut mais qui aura au moins eu le mérite d’exister au travers de ces lignes. 


     Je vais vous proposer de participer au ré-enchantement de notre monde, de réunir nos faibles moyens pour nous investir dans le présent mais aussi dans l’avenir. Ceci n’est pas une révolution mais une évolution qui s’appuie sur une autre manière de considérer l’argent ou plutôt de le considérer pour ce qu’il est : un vulgaire moyen d’échange.


     Pour mieux comprendre l’économie démocratique active il est nécessaire de retracer brièvement l’histoire de l’économie primaire et de son évolution jusqu’à nos jours. Ensuite, je ferai un point sur la définition de la démocratie en politique (bien que cet essai ne traite que d’une démocratie économique). Puis je vous parlerai des attentes citoyennes, de ceux vivant dans notre société multiculturelle, de ceux désirant endosser un rôle plus important qu’aujourd’hui. Mais comment parler d’une société plus juste sans parler d’éthique ? Je tenterai donc l’exercice périlleux d’une éthique de l’avenir, autant d’un point de vue économique que démocratique. Enfin, si vous avez tenu bon jusque-là, je décrirai les mécanismes, les rouages de l’EDA et démontrerai comment nous pourrions tous avoir un rôle important à jouer dans cette société muselée par les intérêts privés. Avant une nécessaire conclusion je vous ferai part d’une autocritique de ce système afin et démontrerai son indéniable perfectibilité.


    Alors si on essayait ?

 

Page 2

Rejoignez-nous sur la page facebook

Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :