Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Economie Démocratique Active

EDA Page 3 - Brève histoire de l'Economie

Rédigé par Gebel de Gebhardt Stéphane

EDA Page 3 - Brève histoire de l'Economie

     L’économie classique a succédé aux trois siècles de l’ère mercantile (1450-1750) qui se caractérisait par l’enrichissement des nations du Nord grâce au commerce extérieur et à l’investissement dans des activités économiques à rendement croissant. A cause de l'abondante réglementation du commerce par les politiques mercantilistes des États, un groupe de chercheurs en économie (les physiocrates) préconisent une politique de « laissez-faire », c’est-à-dire l'intervention minimale d’un gouvernement dans l'économie. Cet aspect d’économie libre marque le début de l’économie classique qui devient dès lors une véritable science. En effet de nouvelles branches sont à l’étude comme l’économie politique, de droit, de morale, de psychologie, de politique, d’histoire, ainsi que de l’interaction et de l’interdépendance entre toutes ces disciplines.

     Adam Smith (1723-1790), philosophe et économiste écossais des Lumières, père de la science économique moderne, développe le « système de la liberté naturelle », qui privilégie l’intérêt individuel, le jeu de la libre entreprise, de la libre concurrence et de la liberté des échanges postulant que la liberté de ces activités contribuent efficacement à la richesse de la société de façon indirecte (la notion de la main invisible est ainsi née et s'applique non au marché mais à un individu qui, travaillant à faire fructifier son capital, défend indirectement les intérêts de la société à laquelle il appartient). La main invisible ne signifie pas qu'il y ait automatiquement harmonisation des intérêts, mais que les actes ont des conséquences inattendues, parfois positives, parfois négatives. On le voit concrètement aujourd’hui mais les conséquences sont plutôt négatives de cette main invisible qui cultive l'individualisme, la réussite personnelle à tout prix.

       David Ricardo (1772-1823), économiste anglais, axe lui ses recherches sur la distribution des revenus entre les propriétaires fonciers qui perçoivent des rentesles travailleurs qui reçoivent des salaires et les capitalistes dont les revenus sont constitués par les profits. Il a aussi simplifié la pensée smithienne en élaborant ce qui a été appelé la « théorie de la valeur travail » qui a été plus tard reprise par Karl Marx...

     À la fin de la tradition classique, John Stuart Mill (1806-1873) se distingue des économistes antérieurs en s’intéressant à la question de la redistribution des revenus produits par le marché. Il attribue deux rôles au marché : une capacité à répartir des ressources et une capacité à répartir les revenus. Si le marché est efficace dans l'allocation des ressources, il l'est moins dans la distribution des revenus…

 

    De cette moitié de 19e siècle à nos jours une multitude de penseurs et de courants économiques se sont succédé. Voici ceux qui ont inspiré l’économie démocratique active.

  Commençons par L'économiste et philosophe Karl Marx (1818-1883), auteur notamment du livre Das Kapital, publié en 1867. Trois points essentiels caractérisent l'économie marxiste : le travail, l'exploitation du prolétariat et les crises liées à l'accumulation de capital. Si Marx reprend la théorie de la valeur travail de Ricardo, il reproche à cet auteur de ne pas avoir analysé comment le système capitaliste avait émergé et comment cela avait donné aux capitalistes le pouvoir et la capacité d'exploiter les travailleurs qui n'ont que leur force de travail à vendre. Les crises s'inscrivent dans le cadre des lois de l'évolution du mode de production capitaliste. Au niveau global, selon l'économie marxiste, il y aurait des lois de l'évolution du capitalisme telles que : la propension des capitalistes à accumuler, la tendance à des révolutions technologiques constantes, la soif inextinguible des capitalistes pour la plus-value. Note : Marx insiste donc sur l’accumulation du capital.

      Poursuivons par Keynes (1883-1946) pour qui une économie de marché ne possède pas de mécanismes qui la conduise de façon automatique vers le plein emploi de ses ressources, d'où la possibilité d'un chômage involontaire qui rend nécessaire une intervention extérieure au marché. Keynes raisonne d'emblée en termes macroéconomiques d'offre globale et de demande globale. Dans son cadre macroéconomique, la production, et donc l'emploi, dépend des dépenses. Si la demande n'est pas suffisante, les entreprises ne produiront pas assez et n'emploieront pas tous les salariés d'où la nécessité pour le gouvernement de conduire des politiques de soutien à la demande, c'est-à-dire de soutien à la consommation et/ou à l'investissement. Note : Keynes insiste particulièrement sur l'investissement.

     Bref détour sur le courant hétérodoxe (fin 19e siècle) qui, au contraire de l’orthodoxie économique (orientée sur la trilogie équilibre-rationalité-individualisme) prône la trilogie sociale-institutions-histoire. D’inspiration marxiste et post-keynésianisme, sa théorie guide différents courants comme l’économie féminisme, l'économie évolutionniste, la théorie de la dépendance, l'économie structuraliste, la théorie des systèmes mondiaux, ou encore l'école de la décroissance et certains secteurs de l'altermondialisme. L'économie politique hétérodoxe est basée sur l'éthique, sur la dignité humaine et tient compte des classes, des hiérarchies et des inégalités.

      Terminons enfin par la microéconomie dont l'un des thèmes majeurs est la recherche de la validité de l'intuition d'Adam Smith, à savoir que des individus cherchant à satisfaire leurs intérêts propres contribuent souvent à promouvoir les intérêts de la société dans son ensemble ». En effet, ce qui intéresse la microéconomie, c'est tout d'abord l'étude des choix des agents économiques, c’est-à-dire de la manière dont ils procèdent à des « arbitrages » entre différentes options possibles, en comparant leurs avantages et leurs inconvénients pour la poursuite de leurs objectifs ou la satisfaction de leurs intérêts, postulat utilitariste. Retenons donc ce postulat qui sera repris dans l’économie démocratique active.

 

Page 3

Rejoignez-nous sur la page facebook

 

Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :